L’eutrophisation est liée à un excès de nutriments (phosphore et azote), à l’éclairement et la température. Si l’eutrophisation des eaux continentales est essentiellement due aux phosphores, l’eutrophisation marine dépend, quant à elle, essentiellement des quantités d’azotes rejetées. Une étude inter-agences de 1991 estime les pertes dues à l’eutrophisation de la manière suivante :
- estimations des pertes touristiques sur plan d’eau : 60 à 140 millions de francs 1988 (soit 14 à 32 millions d’euros 2009)
- estimations des pertes touristiques dues à la diminution de la pratique de la pêche : 16 à 21 millions de francs en 1988 (soit 4 à 5 millions d’euros 2009)
- estimations des pertes dues à l’eutrophisation marine : 240 à 310 millions de francs en 1988 (soit 54 à 70 millions d’euros 2009)
Soit un total général oscillant entre 316 et 471 millions de francs en 1988, représentant, après transformation par les tables de conversion francs-euros fournies par l’INSEE, un total oscillant entre 70 et 100 millions d’euros 2009.
Le 3 février 2010, le Ministre de l’agriculture Bruno Le Maire et la Secrétaire d’Etat à l’écologie Chantal Jouanno ont conjointement présenté un projet de lutte contre la propagation des algues sur les côtés bretonnes. Ce plan de lutte est prévu pour une durée de cinq ans, s’étendant de 2010 à 2014. Il financera le ramassage des algues, leur stockage, leur transformation et la recherche pour une meilleure connaissance du phénomène. Chaque année, entre 30 et 50 millions d’euros sont prévus pour financer le ramassage et le compostage des algues.
Ainsi les dépenses des collectivités littorales dues à l’eutrophisation sont provisoirement estimées entre 100 et 150 millions d’euros.
Données : CGDD , 2011
Source : Coût des principales pollutions agricoles de l'eau, Bommelaer et Devaux (CGDD) , 2011