La dégradation de la qualité des ressources et milieux aquatiques dues aux excédents d'engrais azotés et de pesticides d'origine agricole engendre un ensemble de coûts directs. Parmi eux, les ménages supportent des dépenses supplémentaires dues à ces pollutions, qui peuvent être classées en deux catégories : celles qui sont indépendantes de la facture d'eau du robinet, hors dépenses de santé des ménages, et celles qui se répercutent sur cette facture du fait des coûts de dépollution liés à l'activité agricole.
Les dépenses supportés par les services d’eau et d’assainissement et qui se répercutent sur la facture d’eau des ménages comprennent :
- Le solde net des aides à l’agriculture des agences de l’eau via la facture d’eau domestiques (60 à 70 millions d’euros par an)
- Le nettoyage des captages eutrophes et les pertes de charge des conduites d’aspiration (60 à 100 millions d’euros par an)
- Le traitement des pollutions agricoles dans l’eau potable et les eaux usées (480 à 870 millions d’euros par an)
- L’utilisation de nouveaux captages plus éloignés (20 à 60 millions d’euros par an)
- Le mélange des eaux brutes (20 à 40 millions par an)
A cela s’ajoute les dépenses supplémentaires des ménages indépendamment de leurs factures d’eau du robinet :
- La consommation d’eau en bouteille (uniquement liée aux nitrates) (220 millions d’euros par an)
- La collecte et le traitement des bouteilles (5 millions d’euros par an)
- Le filtrage de l’eau du robinet à domicile (140 à 160 millions d’euros par an)
Ainsi, on peut estimer que les impacts financiers directs de ces pollutions sur les dépenses annuelles des ménages se situent au minimum dans une fourchette de 1 005 à 1 525 millions d’euros.
Données : CGDD , 2011
Source : Coût des principales pollutions agricoles de l'eau, Bommelaer et Devaux (CGDD) , 2011